Les expositions

Exposition collective CAMPING

commissaire Julien Griffault

2022

Symbole fort des vacances et du loisir, le camping est aussi un marqueur social et une pratique connotée. Pourtant, depuis les premières générations de congés payés, cet usage a évolué. Du camping sauvage au camping cinq étoiles, en passant par le naturiste, il existe une multitude d’approches. Le glamping par exemple  –  contraction de glamour camping -,  met à disposition des hébergements insolites et alternatifs avec des séjours en roulotte, yourte ou maison arboricole. Certains sites offrent aussi désormais piscines, aires de jeu, scènes de concerts, bars, mini-golf, clubs de nuit, cours de yoga, etc. Ainsi, le camping est devenu une expérience de vie collective qui ne cesse de se renouveler, explorant de nouvelles façons de vivre ses vacances, de tisser du lien voire même, dans certains cas, de se rapprocher de la nature. Mais le camping n’est pas toujours joyeux. Pour les résignés, les sinistrés, les sans-abris ou encore les déplacés, camper devient très vite une fatalité dénuée de charme…

En établissant son camp à l’hôtel Windsor, Camping propose d’explorer, non sans décalage, « l’art » du camping sous toutes ses formes ou presque, en questionnant cette pratique en tant que telle et sans occulter son impact sur l’environnement.

Avec LOÏC ALSINA, SINEM BOSTANCI, FABIEN BOITARD, YANNICK COSSO, MAKIKO FURUICHI, JÉRÉMY GRIFFAUD, JULIEN GRIFFAUD, BENOIT GRIMALT, AJDA KARA, LA FRATRIE, LOÏC LE PIVERT, JEAN-PHILIPPE RACCA-VAMMERISSE, NICOLAS RUBINSTEIN, QUENTIN SPOHN, CLAUDE VALENTI.

 

 

 

 

J.-P. Racca-Vammerisse

Orlan

« Le Plan du film »

2021

l’artiste ORLAN, invitée d’honneur du festival OVNi 2021, investit le hall de l’hôtel WindsoR avec 6 caissons lumineux tirés de sa série “Le Plan du film” de 1989 à 2001.

“[…] Le Plan du film, une série d’œuvres imaginée à partir de la lecture d’une citation de Jean-Luc Godard: « La seule grandeur de Montparnasse 19 de Jacques Becker est d’être non seulement un film à l’envers, mais en quelque sorte l’envers du cinéma. »

Mon concept était de prendre à la lettre Godard, de créer un film à l’envers, en commençant par l’affiche et la promotion avec la bande-annonce, une bande-son et une émission de télévision pour le lancement du long-métrage.

J’ai fait appel à une agence de publicité, Publidécor, spécialisée dans les affiches de cinéma peintes des années 1950, avec qui j’ai créé quatorze affiches peintes à partir de photos de moi et d’œuvres recyclées. Mon intention, à travers ces affiches peintes à la main et à l’acrylique sur des toiles de 3 m×2 m, était de raconter ma vie dans l’art en recyclant des images de mes œuvres.” – ORLAN, Extrait du plan du film, 1989-2001

Benoit Barbagli

90° Au dessus du feu

2021

Benoît Barbagli expose dans le hall de l’hôtel Windsor, se focalisant sur un médium: le feu. Certains membres du collectif PALAM, auquel il appartient, investissent le jardin. Photographies, sculptures et toiles, toutes construites et exécutées en milieu naturel, comme une tentative à l’heure où l’Amazonie brûle, où l’Australie brûle et où le temps du feu semble advenu, de réapprovisionner ce phénomène aussi dangereux que fascinant.

 

 

 

À propos de l’artiste :

 

Ingénieur en technologie conceptuelle, élabore un réseau de transmission de pensées à distance sans interface intermédiaire. Une technologie qui agit comme un lubrifiant sur les mots et les choses, entre les gestes et les émotions, pour les assouplir et les connecter. Il utilise pour y parvenir l’amour et la vie. Une technologie parfois verbale, parfois plastique, qui ne cesse de construire des ponts entre de nombreux savoirs qui se révèlent au travers des rencontres et du collectif. Chaque projet engendre l’émulsion de différents corps de métiers : alpinistes, ingénieurs, architectes, marins

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Une ingénierie extravagante en déphase assumée avec un quelconque progrès technologique, une sensibilité à la cause écologique, un éloge de la simplicité du geste, en donne une lecture militante certaine.

Le regard sur les gestes oscille entre une satire des formes culturelles instituantes, un acte poétique déraisonné et une vigoureuse expression érotique traversée par un questionnement sur le genre.

 

Il vacille entre la tenue d’un discours de logicien rigoureux, structuré, et une imposture intellectuelle dont on ne saurait jamais bien dire à quel moment elle aurait commencé. Habillé par des dispositifs complexes et des références parfois ténues, le sens du geste, lui, s’exprime dans un langage simple, populaire, toujours sincère.

Bucolique, amoureux, aimant la vie, et lui rendant grâce, plongeant franchement en plein dedans, décrétant l’art comme prétexte à la vie.

Et croyez-le ou non, dans cette activité bouillonnante, l’éloge est fait à la lenteur, balbutiant la décroissance comme seule fenêtre environnementale possible. Cette activité ralentie se tourne toujours plus vers la méditation, comme un mode d’accès à soi, comme un mode de revendication sociétale, en fantasmant l’ultime pièce comme un simple souffle: une respiration.

 

Hagham Hodaifa

toutes voiles dedans

Ma résidence artistique à l’Hôtel WindsoR Nice

Un mois avant le confinement je me suis retrouvée dans une résidence artistique à l’hôtel WindsoR à Nice, invitée par OVNi et Odile Redolfi, grâce à l’association Act by Art.

Dans un premier temps j’étais en train de re-dessiner des gants et la chemise de nuit, des leitmotivs qui reviennent souvent dans mon travail. Une de mes premières toiles achevées était Les Mimosas, c’était durant le Carnaval, et le Mimosa est, à mes yeux, l’emblème de la ville, de ce séjour de clarté et lumière.

Le bleu azur a commencé à camper dans ma peinture grâce à la contemplation de la Méditerranée. Mais je n’arrivais pas à oublier les horreurs que cette mer a connues au cours des dix dernières années. J’ai décidé de faire une série de toiles intitulées Méditerranée. Fin de tout espoir : un projet humain, une nécessité, dédié à toute personne dont le rêve a pris fin en Méditerranée. J’ai commencé alors les polyptyques, un procédé courant dans mon travail. Je ne savais pas si je pourrais finir ou pas cet ensemble. En effet, la résidence se terminait normalement mi-mars…

L’impensable, le film de « science-fiction » comme je l’ai imaginé, est devenu un fait lorsque nous avons commencé de parler de la Covid-19… suivi du confinement. J’ai voulu être enfermée pour peindre, mais m’y trouver par obligation comme pour toute personne dépassait l’imagination ! J’étais alors à l’hôtel et Odile m’a proposé de rester.

Je m’y suis donc retrouvée confinée et paradoxalement je n’ai jamais eu autant de place pour travailler. Tout à coup j’avais 57 chambres à moi toute seule, ce qui est extraordinaire et effrayant ! L’hôtel s’est vidé peu à peu. Je n’étais ni psychologiquement ni matériellement préparée, car je n’avais pas assez de matériel de peinture pour continuer mon projet pictural. Je suis venue avec une valise pour un mois, les chambres d’hôtel ne sont pas un « atelier », j’y ai déposé mes supports au sol et non pas sur chevalet. Heureusement, j’ai trouvé un magasin où il y avait du papier d’Arches, les beaux papiers sur lesquels j’aime créer et qui me permettent d’utiliser les techniques mixtes telles que je les ai toujours pratiquées. J’ai ainsi continué ma série qui porte sur la Méditerranée, sans pouvoir aller à la mer, dont l’accès était interdit durant toute la période de confinement.

Je ne peux finir ici que par cette « Invitation au voyage » de Baudelaire au WindsoR car chacun va cultiver ses propres rêves de découvreur, en posant sa valise dans ce lieu de repos, en faisant sa propre expérience… Vivre confinée dans un hôtel reste exceptionnel! Le voyage et la découverte font partie intégrante de ma vie. Mais, je préfère parler ici d’errance. Partir est ma destinée, c’est un besoin.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté !

Nagham Hodaifa à Nice, le 31 mai 2020

Guido Van Der Werve

2019

Guido Van der Werve a été élevé en apprenant le piano classique, puis il a étudié les arts audiovisuels à la Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam. Bien qu’il s’est rapidement vu comme un artiste de performance, il n’a jamais pour autant souhaité jouer en direct ou les réactiver, aussi il commence rapidement à enregistrer ses expéditions et actions.

En développant cette pratique, il s’intéresse rapidement au cinéma et à la cinématographie, où il retrouve une émotion aussi directe que la musique, ce qui lui manquait dans les arts visuels. La performance demeure l’élément clé de ses œuvres, mais il y a ajouté la musique, le texte, le sport et les scènes atmosphériques comme éléments récurrent.

Pour l’artiste, le fait qu’une tâche soit difficile n’est jamais une raison pour ne pas le faire. En plus d’être un musicien et artiste visuel accompli, il est également triathlète et coureur de marathon. Il a associé ces compétences pour créer des performances épiques enregistrées dans des films minutieusement réalisés. Souvent, il est le seul sujet, et les scènes peuvent être des projets nécessitant un immense travail de planification préalable, car elles sont dangereuses ou nécessitent une endurance incroyable.

Les vidéos chez Guido Van der Werve mettent toujours une présence humaine dans une perspective atmosphérique caractéristiques, aux paysages vastes. Cette disproportion entend diriger le regard du spectateur vers sa dimension métaphysique pour reprendre l’historien Christopher John Murray.

Bucolique ou presque

Commissaire Julien Griffault

2019

Artistes:
Simon Berard, Fabien Boitard, Jérémy Griffaud, Julien Griffaud, Aïcha Hamu, Laurent Perbos, Nicolas Rubinstein, Quentin Spohn, Anna Tomaszewski, Caroline Trucco

Depuis le XVIème siècle, la tradition du paysage est dominée par des représentations qui oscillent entre idéalisme et sublimation du réel. Il est évident qu’en arpentant nos territoires la réalité est souvent bien moins romantique que dans une peinture de Le Lorrain par exemple. Bucolique ou presque s’intéresse précisément au décalage qui peut exister entre ce réel et ce qui est donné à voir. Il s’agit dès lors de prendre un peu distance avec certaines conventions, pour en proposer des alternatives aussi bien formelles que substantielles. Et s’il n’est question ici ni de Virgile ni d’André Chénier, il demeure malgré tout une certaine idée de la nature que nous espérons non dénuée de poésie…

Cette exposition s’inscrit dans « Des Marches, démarches » une exposition organisée par le FRAC PACA.

Jean Dupuy

Looping

2018

Jean Dupuy est mis à l’honneur dans le lobby de l’hôtel Windsor pour le salon Camera Camera 2018, dans le cadre du festival OVNi.

Anagrammes

En 1979, j’ai inventé un système d’écriture, basé sur un choix de mots qui représentait des couleurs, pour résoudre des équations de lettres : des anagrammes. Ainsi je revenais à la couleur, après avoir arrêté de peindre en 1966. Je constituais de grandes anagrammes, avec d’un côté une liste exclusivement composée de noms de couleurs, et de l’autre le récit d’une histoire, ou la description d’un objet. Chacun des deux textes étant rigoureusement composé avec les mêmes lettres que l’autre, ni plus ni moins. Un face-à-face anagrammatique dont une moitié (la palette) colorait l’autre. Ces équations, résolues empiriquement, me prenaient un temps considérable. Elles m’obligeaient à coiffer les textes de la partie basse de titres souvent abscons. D’autant plus que certaines équations dépassaient le millier de lettres. J’ai alors eu l’idée de remplacer les titres par les notes de la gamme musicale, que j’ai disposées à la fin de chaque texte. Je gagnais à la fois beaucoup de temps, et de liberté dans la rédaction. D’autre part je pouvais, parfois, interpréter, sous forme d’homophonies, les notes musicales (mi mi si la ré : mimi scie la raie, musique cruelle). Puis, pour aller encore plus vite, sous le nom d’emprunt de « Léon bègue » j’ai écrit comme un bègue parle, en doublant, triplant (et plus) les syllabes. C’est à la fin des années 90, finalement, que j’ai trouvé le dernier procédé, c’est-à-dire une simple mise en page : en plaçant les mots de couleurs et les notes musicales de part et d’autre (en haut et en bas) de l’équation de lettres. Je ne vois pas, aujourd’hui, comment je pourrais aller plus vite pour résoudre de telles anagrammes. Par contre, reste pour chaque texte, à trouver le ton pour exprimer ce que je veux dire, ce qui échappe, certes, à toute méthode.

Jean Dupuy, 2006

Emma Picard

2018

L’hôtel Windsor, dans son écrin de verdure au cœur de la cité, était le lieu idéal pour clore un cycle de travail de 4 ans pendant lequel Emma Picard a, entre autres, mis en exergue le potentiel poétique, léger, presque virtuel, mais grave de cette matière rare que sont les feuilles-nervures. 2014 : Début des commémorations de 1914-1918, et la guerre fait rage en Syrie. Emma Picard commence à se réapproprier un des aspects de « l’art des poilus », consistant à évider les feuilles jusqu’aux nervures, et éventuellement à percer des messages intimes dedans. Avec des réfugiées syriennes à Paris, grâce au langage universel de la couture, elles recréent des architectures détruites de la ville d’Alep en une dentelle de feuilles-nervures. 2018 : ultime année de commémoration de la 1ère guerre mondiale ; dernière année de la 3ème guerre mondiale en Syrie ? La dentelle de feuilles-nervures est percée d’écritures, de prénoms syriens écrit en lettres latines ou en arabe. A visiter la fleur au fusil, mais avec légèreté.

L’œuvre d’Emma Picard, divers dans les media utilisés, donne à voir une orientation vers la «sculpture sociale», qui mêle une esthétique wabi sabi de l’éphémère et du fragile, à un esprit partageur hérité de Fluxus. Elle a créé un nouveau matériau – une dentelle de feuilles-nervures naturelles- pour associer à ses sculptures le langage universel de la couture, d’abord avec des artisanes marocaines pour « Puisque tout passe », puis avec des réfugiées syriennes à Paris pour «Alep était florissante». La même recherche d’expérience partagée de l’art-se-faisant anime la série de portraits Mandalas 3D, littérale plongée du sujet dans un bain de pigments, associée avec un voyage partagé à la source de provenance de ces terres colorées (Kassel, Venise, Chypre…).
En 2018 commence aussi un nouveau cycle de sculpture-partagée avec des abeilles, Emma devient l’artiste ayant le plus d’assistant.e.s au monde (40000), et leur travail commun sera présenté en seconde stance, début juin.

Noel Dolla

« Plis et Replis d’Hotel »

2017

Pierrick Sorin

2016

Sous forme d’hologrammes, réalisés grâce à un savant jeux de reflets, l’artiste apparaît dans des saynètes, qui plongeront les curieux niçois et résidents de l’hôtel dans un imaginaire burlesque et décalé, où dérision et premier degré sont de mise.

C’est avec grand plaisir que nous retrouvons les grands classiques de Pierrick Sorin à savoir le déguisement, le comique de répétition et le gag de music-hall, dans une série de six théâtres optiques, ainsi que des visuels préparatoires accompagnés de textes.

Au-delà de l’aspect cocasse, ludique et malicieux de ses œuvres, Sorin ne trahit pas son point de vue critique, brocardant tour à tour la banalité du quotidien, les médias, le cinéma, les institutions culturelles, l’art contemporain et surtout la figure de l’artiste. Chacun y passe et tout y est critiqué sans distinction, entre auto-fictions et narrations fantasmés, il multiplie les identités et devient un anti-héro comique et dramatique.

C’est ainsi que ce prestidigitateur insolent et facétieux caractérise sa réflexion : Ma démarche artistique interroge le sens de l’existence. Mais, parfois, j’imagine un truc qui me fait marrer sans que j’y sente un sens profond. Alors j’hésite, car je ne veux pas tomber dans le simple spectaculaire. Puis, finalement, j’y vais quand même, car j’aime quand c’est drôle.

KKF

Les fleurs des mâles

2017

Les artistes du connectif KKF, invités par l’Hôtel WindsoR et inspirés par son insoupçonnable jardin, proposent la construction globale d’un univers végétal fictif, habité de sculptures et d’assemblages qui les caractérisent.
Cette installation originale, composée de six pièces, dont quatre grands formats créés spécifiquement pour le lieu, se veut un hymne à la Nature, à la Création et plus généralement à la féminité. Elle interroge avec l’humour caractéristique du KKF les rapports masculin – féminin.
Elle rend aussi hommage au temps nécessaire à l’éclosion, tant végétale qu’artistique.
Avec cette exposition présentée dans l’entrée et le hall du Windsor, les artistes ont souhaité inviter le visiteur à devenir promeneur de son jardin et choisi de laisser l’esprit du flâneur voyager entre imaginaire et interprétation.

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Show me the way

Commissariat Julien Griffault

2016

Loïc Alsina, Olivia Borg, Asmaa Betit, Patrick Durand-Walworth, Léna Durr, Ajda Kara, Jérémy Griffaud, Julien Griffaud, Benoit Grimalt, Thierry Lagalla, Loïc Le Pivert, Gérald Panighi, François Paris, Nicolas Rubinstein, Jérôme Souillot, Quentin Spohn, Jean–Philippe Racca-Vammerisse

En référence à la célèbre chanson Alabama song de Kurt Weill et Bertolt Brecht, reprise avec succès par The DOORS, «Show me the way… » explore la relation qui existe entre l’hôtel et la musique, que cela soit à travers la chambre d’hôtel, le motel ou encore le bar. Dans cette perspective, l’hôtel Windsor apparait comme le lieu niçois idéal pour accueillir les exposants. Cette exposition est rattachée au festival Easter In The Sun qui aura lieu du 14 au 17 avril 2017.

Nicolas Rubinstein

Bar barrit

2016

Un éléphant rose qui barrit au milieu des bouteilles volantes, le souvenir de Dumbo et de cuites mémorables, une envolée fantastique entre ivresse et réalité…

BAR Barrit-expo Nicolas Rubinstein

Alaleh Alamir

Brèves en suite

2015

Alaleh Alamir est une artiste d’origine iranienne qui vient d’un milieu multiculturel. Elle a obtenu son diplôme en Arts de Reed College (Oregon), une maîtrise en Beaux-Arts de la Parsons School of Design (New York) et elle a ensuite entrepris une thèse en rapport avec la perception des couleurs pour un doctorat en Peinture dans la New York
University. Elle est membre élue de la Royal British Society de sculpteurs et son travail a été présenté dans des lieux tels que la Royal Academy Summer Exhibition de Londres
ou Magic of Persia de Dubai ainsi que dans des foires telles que Arts Libris, Estampa et ArtistBook international.
!S’étant immergée dans les cultures de nombreux pays où elle a vécu, elle parle couramment plusieurs langues et dans sa pratique artistique, elle a été amenée à
rechercher une synthèse de traditions très différentes. En effet, pour mieux comprendre sa démarche il est important de savoir que depuis sa tendre enfance Alaleh recherche
des correspondances culturelles. Au fil des années elle a exploré de nombreux supports mais loin d’être fragmenté l’ensemble de son oeuvre s’efforce toujours de traiter de sa
démarche intérieure dans une dimension qui lui est propre. L’une de ses sources d’inspiration préférée demeure la Nature et cela reste évident dans la plupart de ses
projets. Alaleh est surtout connue pour ses installations et sa maîtrise de la gravure et du dessin qu’elle présente souvent dans des séries. Sa pratique vise à véhiculer avant
tout une honnêteté intellectuelle tout en conservant une dimension lyrique.

En vue de son exposition « brèves en Suite » elle présentera une sélection d’éléments tirés de sa grande installation « Ark of Hesperides ». Les Hespérides (baghe hoorian-eferdows) est un concept qu’elle explore et décline depuis de nombreuses années. Au départ le concept du Jardin lui vient d’un thème central dans tous les aspects de sa culture persane, auquel elle a conjugué celui de « hoorian-e beheshti » (les nymphes du paradis), pour ensuite s’apercevoir que la même notion existait dans la tradition européenne en tant que « Jardin des Hespérides». In fine, le jardin d’Alaleh est une aspiration mystique, un concept et une vision poétique.

Cynthia Lemesle et Jean-Philippe Roubaud

Fenêtre sur…les oiseaux

2014

Longtemps Cynthia Lemesle et Jean-Philippe Roubaud ont échangé recettes de « cuisine » et propos théoriques sur leur pratique respective dans l’espace d’un atelier partagé. De cette proximité de la main et de l’esprit est née l’évidente nécessité de réunir leurs singularités en cosignant un prolifique travail. Il serait vain de chercher à savoir qui fait quoi dans cette entreprise, ils fabriquent à quatre mains de surprenants objets qui recyclent sans vergogne, de long en large et du haut vers le bas, la longue et fructueuse histoire de la représentation : en gros, des mythes antiques à nos modernes écrans d’ordinateurs en passant par les primitifs flamands. Nul ne s’étonnera de voir à travers cette débauche de références les époques et les styles se télescoper.

Dans ce désordre baroque et festif, tous les coups sont permis : le pattern painting fait irruption dans les planches ornithologiques d’Audubon, le crochet de grand-mère se prend pour la masse du sculpteur, Narcisse s’incarne en poule d’eau, and so on. Au pays de la déconstruction, la mimesis fait encore la loi : ici, l’impression numérique, la taxidermie, le point de bullion tendent à faire motif au même titre que le mille fiori en son temps. Jouant de la coexistence des divers systèmes de représentations de l’histoire de l’art occidental, Cynthia Lemesle et Jean-Philippe Roubaud ne renoncent à rien.

De la figuration et de l’abstraction, de la peinture et du ready made, ils gardent le meilleur, misant sur l’impureté et l’hybridation d’une culture qui arbore la toute-puissance de l’image picturale.

Exposition Novembre 2013 – Octobre 2014

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Gilbert Pedinielli

Marylin voit double

2013

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Elodie Lecat

« Check In », Artiste invité Guy Rottier

2012

Exposition Élodie Lecat « Check In » 2012
avec la participation de Guy Rottier (Oct 2011 – Oct 2012)

Puisé dans un contexte familier et tout proche de leur installation, l’ensemble des images de Check In nous invite à nous laisser prendre par le jardin de l’hôtel et à l’observer faire sa place dans le hall dans un transport intérieurement et extérieurement brouillé.

Le petit devient grand, les objets se déplacent, la lumière et les plantes parviennent à nous troubler, mais tout cela ne nous éloigne pas de l’invitation qui nous est faite. Car au-delà de la ballade, Check In nous parle autant de l’importance à être fascinée par une certaine nature, que d’une façon d’évoquer

ce qui s’y passe par-delà, à travers elle. Cette part d’invisible qui tend vers la surprise et vers la possibilité de se déplacer dans toutes dimensions à partir de ce qui nous entoure.

Les oiseaux de Guy Rottier virevoltent dans le hall avec humour.

Ben

Suspense au Windsor

2011

Suspense au Windsor

Mauro Benetti

Nouvelle floraison

2011

J’ai coupé le fauteuil qui a représenté le mur de l’incommunicabilité pendant des années, qui a impliqué le conscient et l’inconscient en ouvrant en me^me temps une porte d’accès à des vérités très profondes, comme si s’exprimait l’essence de l’être : la lumière et l’ombre, le négatif et le positif, l’extérieur et l’intérieur.
Lumière et ombre qui donnent lieu à des images primordiales qui renferment la destinée de tout le monde.
C’est l’occasion d’une rencontre avec nos caractéristiques différentes et nos similitudes ; chacun peut devenir un point de repère pour quelqu’un d’autre.
En le coupant je me suis aperçu de la force qui provenait de la séparation : une réflexion s’était lentement formée dans mon for intérieur qui me permettait de le voir comme une cage, comme un piège.
J’aime beaucoup l’idée de capturer la lumière, la lumière des émotions, celle d’un visage.
En effet piéger la lumière c’est nier le piège me^me.
L’artiste est derrière, c’est l’appât, l’idée lumineuse, le vrai qui est piégé dans le quotidien.
J’aime le fauteuil où les personnes peuvent conter leur histoire, le fauteuil qui nous soutient ; nous avons besoin des jambes et les jambes s’approprient les contes, elles deviennent des colonnes qui délimitent le vide en lui donnant une valeur bien précise ainsi qu’un emplacement dans lequel il est possible d’entrer….
Voilà l’idée de la lune sur la toile : entrevue de loin, vécue dans un seul instant d’intuition, un point lumineux, la conscience de la partialité, de la corporéité, une source de lumière qui capture le regard. C’est avec le regard que nous pouvons entrer dans l’air de ces rouges, dans l’aube de se retrouver là à la recherche de grandes émotions et de profondes sensations qui touchent nos espaces intérieurs.

Dans ces œuvres il y a un lieu du silence qui met en doute l’identité, en la faisant appartenir à une toute autre chose, qui est indifférente à tout cela.
Comme si ce rien était celui qui nous soutient.

Le fauteuil bru^le et au me^me moment le feu bru^le nos pensées, nos désirs, nos souvenirs, il réduit en cendres le passé et le futur, efface tout ce que que nous pensons d’être.
C’est une mort et en me^me temps une renaissance qui nous donne une nouvelle vision de la vie et qui nous fait devenir artistes de la vie me^me, par la perte de l’identité.
Ce n’est pas une question d’objets d’art mais il s’agit de voir les choses au point de vue artistique.
Il y a une grandeur de l’e^tre quand l’intensité est totale, quand on ne retient rien, quand on chante d’une façon tellement totalisante jusqu’à disparaître dans le chant, quand on aime si infiniment jusqu’à l’anéantissement. On devient tout simplement l’énergie appelée amour.

Mauro Benetti

La Luna Mauro Benetti

Kristof Everart

« Scénographie géographique »

2010

« Scénographie géographique », une installation de l’artiste Kristof Everart (2010) (Galerie Sandrine Mons)

Selon l’artiste, la scénographie géographique est une extrapolation, un point de vue sur une position qui a cette particularité d’être en mouvement.
Le paysage ainsi capturé n’est en fait qu’un prétexte pour évoquer des déplacements, des transformations, dont résultera un geste pictural.

La production d’œuvres par Kristof Everart s’est naturellement orientée vers cette idée de circulation, de flux, et de transformations, centrale dans le travail de l’artiste depuis plusieurs années.

Cette installation s’accompagne donc d’œuvres sérigraphiées, réalisées manuellement sur aluminium, de sculptures de fils colorés et d’autres « maquettes » de l’artiste.

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Aicha Hamu

2009

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Cedric Teisseire

« Nadir » – Invitée Smarin

2008

« Au delà du point de vue » pourrait être la définition du travail de
Daniel Locus.
Sous le terme générique « table talk » Daniel Locus, artiste résidant à Bruxelles, explore depuis une dizaine d’année son quotidien.

Performance thérapeutique ou incantation visuelle, le travail dans son évolution met à plat les notions de perspective, de naturalisme,
d’objectivité.

Ce travail à connotation autobiographique, affirme sa picturalité.
Particulièrement attentif aux digressions, Daniel Locus poursuit un travail de ré-écriture, l’ellipse, les raccourcis en sont les outils.
Au travers de ses divers travaux, Daniel Locus, recherche plus le sens de l’image, son rapport aux réalités, qu’il ne montre. Rien à voir ?